Les différents types de diabète sucré /
LE DIABÈTE DE TYPE 1
Le diabète de type 1 est, dans presque tous les cas, dépisté pendant l’enfance et l’adolescence, c’est pour cela, qu’anciennement, on parlait de diabète « juvénile ».
Ce diabète est aussi appelé diabète insulinodépendant (DID), et résulte d’une incapacité, rapidement totale, du pancréas à sécréter l’insuline.
Les symptômes
Les symptômes sont caractéristiques :
- Polyurie : mictions fréquentes et abondantes y compris la nuit
- Polydipsie : soif intense, conséquence du besoin fréquent d’uriner. En effet, le corps se déshydrate suite à la perte d’eau par les urines

- Amaigrissement
- Appétit plus développé
- Fatigue intense
Les causes
La maladie est due à la destruction des cellules productrices d’insuline. L’hyperglycémie, qui signe le diagnostic de diabète, apparaît lorsque 80 % à 90 % de ces cellules ont été détruites.
Il s’agit en fait d’une maladie auto-immune : les cellules du système immunitaire du patient produisent des auto-anticorps, capables de se fixer sur les cellules productrices d’insuline et de les détruire. Par conséquent, il n’y a plus de sécrétion d’insuline et le glucose s’accumule dans le sang d’où l’hyperglycémie.
LE DIABÈTE DE TYPE 2
Le diabète de type 2, également appelé diabète gras (90% des personnes atteintes sont en surcharge pondérale), est de loin le plus fréquent, puisque près de 90% des diabètes connus peuvent être classés dans cette catégorie (1).
Son développement peut passer longtemps inaperçu : on estime qu’il s’écoule en moyenne 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic (2).
Dans le diabète de type 2, appelé aussi diabète non insulino dépendant (DNID), deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie :
- soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez par rapport à la glycémie : c’est l’insulinopénie ;
- soit l’organisme résiste à l’action hypoglycémiante de l’insuline, on parle alors d’insulinorésistance (2).
Les symptômes
Les symptômes sont caractéristiques :
- Polyurie : mictions fréquentes et abondantes y compris la nuit
- Polydipsie : soif intense, conséquence du besoin fréquent d’uriner. En effet, le corps se déshydrate suite à la perte d’eau par les urines
- Fatigue
- Troubles de la vision
- Infections et ralentissement de la cicatrisation
- Engourdissements des pieds ou des jambes
Les causes
Comme pour le diabète de type 1, le diabète de type 2 est caractérisé par une diminution de la sécrétion d’insuline provoquant l’hyperglycémie.
Cette déficience en insuline est la conséquence d’une période (10-20 ans) d’hyperinsulinisme (taux d’insuline dans le sang trop élevé) liée à une résistance à l’insuline qui est la conséquence :
* d’un terrain génétique
* de la surcharge pondérale (voire de l’obésité)
* de la sédentarité
LE DIABÈTE GESTATIONNEL
Selon la définition de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), «le diabète gestationnel est un trouble de la tolérance au glucose conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable, débutant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse» (3).

Rôle de la grossesse dans le déclenchement du diabète
La grossesse est une situation diabétogène car il existe pendant cette période, un état de résistance à l’insuline. En effet, au cours de la grossesse, plusieurs hormones contribuent à la croissance et au bon développement du fœtus. Certaines de ces hormones réduisent la sensibilité de l’organisme à l’insuline, augmentent la production de glucose et peuvent ainsi provoquer le diabète.
A la 20ème semaine de grossesse environ, l’organisme produit suffisamment d’hormones de ce type pour bloquer l’action de l’insuline et provoquer le diabète.
Le terme de diabète gestationnel regroupe deux populations différentes :
- les femmes qui ont un trouble de la tolérance aux glucides ou un diabète antérieur à la grossesse mais méconnu et que la grossesse va révéler
- les femmes qui développent un trouble de la tolérance glucidique uniquement à l’occasion de la grossesse.
Les femmes à risque de développer un diabète gestationnel
Les facteurs de risque du diabète gestationnel sont bien identifiés (4) :
- antécédents familiaux de diabète de type 2 au 1er degré,
- antécédent de diabète gestationnel ou de précédente grossesse avec poids de naissance du bébé supérieur à 4 kilos (macrosomie),
- âge maternel (≥ 35 ans),
- origine ethnique,
- antécédent d’hypertension artérielle,
- surpoids, obésité (IMC≥25kg/m²).
Complications du diabète gestationnel
Les risques se situent essentiellement dans la période périnatale. La complication la plus fréquente est un poids de naissance trop important qui peut être responsable d’un accouchement difficile ou compliqué. Pour les mères, la complication la plus grave est la survenue d’une hypertension gravidique (hypertension survenant pendant la grossesse). A long terme, environ 50% des femmes, ayant un antécédent de diabète gestationnel, développeront un diabète de type 2 dans les 5 à 10 ans suivants (5).