DÉFINITIONS /
En fonction de l'atteinte cutanée, on distingue l’urticaire superficielle de l’urticaire profonde (ou angio-œdème) :
- L'urticaire superficielle représente la forme d’urticaire la plus commune. Elle correspond à un œdème du derme (tissus cutanés). Son diagnostic clinique est en général facile.
- L'urticaire profonde (ou angio-œdème) correspond quant à elle, à un œdème de l’hypoderme (tissus sous cutanés). Il peut toucher la peau ou les muqueuses, être isolé ou associé à une urticaire superficielle. Il touche essentiellement les extrémités, les paupières et les lèvres. Sa gravité tient à l’association possible à un choc anaphylactique ou à la localisation laryngée d’un angio-œdème (ou œdème de Quincke). Il est dangereux s'il siège au niveau du larynx (conduit situé entre la gorge et la trachée), car il risque de gêner la respiration.
En fonction de l'évolution des lésions, on distingue l’urticaire aiguë de l’urticaire chronique :
- L'urticaire aiguë est caractérisée par son installation brutale et sa disparition rapide. Elle est composée d’une ou plusieurs poussées qui durent de plusieurs minutes à quelques heures et pouvant se renouveler sur plusieurs jours consécutifs. La crise dure moins de 6 semaines. Cette crise isolée est le plus souvent de cause allergique. La cause est parfois découverte à l’interrogatoire puisqu’elle survient souvent quelques minutes à quelques heures après celle-ci (prise d’un médicament, d’un aliment inhabituel, piqûre d’insecte…).
- L'urticaire chronique est définie par la persistance de l’apparition de lésions au-delà de 6 semaines avec des poussées quasi quotidiennes. Les lésions cutanées proprement dites restent fugaces et ne persistent pas plus de 24 heures au même endroit. Ces lésions peuvent apparaître pendant des années (3 à 5 ans en moyenne). 40 % des urticaires persistant plus de 6 mois sont toujours présentes 10 ans plus tard et 20 % le sont toujours après 20 ans d’évolution(1).
On distingue les urticaires immunologiques (ou allergiques) des urticaires non immunologiques (ou non allergiques) :
- L'urticaire allergique : dans ce cas, la cause est souvent facile à reconnaître car la crise survient, en général, moins de 30 minutes après l’ingestion ou le contact avec l'allergène (aliment, insecte…).
- L'urticaire non allergique est la forme la plus fréquente. Elle est totalement indépendante d’une réponse immunitaire. La plupart des urticaires chroniques relèvent d’un mécanisme non allergique.
On peut faire une crise d’urticaire à n’importe quel âge bien que cela soit plus fréquent à partir de l’adolescence, avec une plus grande incidence chez les adultes jeunes.
Selon la majorité des études, les femmes souffrent d’urticaire environ 2 fois plus que les hommes(2).
Près de 50 % des malades présentent l’association de ces 2 formes d’urticaire(1).
L’atteinte des muqueuses (lèvres, langue, œsophage…) est souvent impressionnante et peut exposer en plus au risque d’asphyxie lorsque l’œdème se développe au niveau de la sphère orolaryngée, avec mise en jeu du pronostic vital. [3]